Le jour même, nous avons quittés notre maison du coeur de Phnom Penh pour rejoindre la campagne. Nous étions nombreux à marcher au milieu des rues, encadrés par les soldats. Marcher, marcher, et encore marcher... Je me souviens à quel point c'était dur pour ma soeur, pour moi également, mais surtout pour toutes les personnes âgées et malades qui subissaient le même traitement de force que nous.
Nous avons marchés ainsi durant près de dix jours avant que je ne tombe malade. Les conditions d'hygiène étaient casi inexistantes, nous nous nourrissions de tout ce que l'ont pouvait trouver durant la journée, jamais je n'aurai imaginée un tel calvaire... Mes parents ont alors décidés de s'arrêter quelques jours dans un village, le temps que je récupère des forces, malgré les risques que nous courrions... On était alors au coeur de la campagne Cambodgienne. Je ne pourrai me souvenir du nombre de jours passés dans cet endroit, mais chaque seconde paraissait être une éternité, il ne se passait pas une nuit sans que je pense à ce qui pouvait nous arriver... Jusqu'au jour ou les nouvelles sont arrivées. Mon grand père, celui avec qui j'avais toujours vécue, avait été tué par les Khmers rouges. J'étais choquée, prise de tremblements, et les larmes ont coulées le long de mon visage...
Nous ne pouvions plus rester là, et mes parents ont aussitôt décidés de reprendre la route...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire